carte blanche


Chloé Jarry


Mes sculptures habitent l’espace que je leur propose. Elles ne changent en rien ses fonctions, elles le marquent simplement. Ce sont des appendices d’un autre lieu parallèle. J’ai exploité le hors champ que suggèrent mes sculptures. Ainsi deux réalités se superposent.
Avec des reproductions de poignées, je suggère une installation plus grande ; ou une situation quotidienne en plaçant des artefacts de chaussons à l’entrée de la salle d’exposition.
Ces éléments ne sont pas dans leur contexte malgré leur situation spatiale correcte. Les sculptures sont à leur place malgré une fracture, un écart. Elles ne sont pas ce que leur forme et leur place nous indiquent.

« Le quotidien est ce qu’il y a de plus difficile à découvrir »
Maurice Blanchot,  La parole quotidien ; in L’Entretien Infini, Edition Gallimard, 1969. Page 355.

Les objets qui retiennent mon attention sont ceux qui servent tous les jours, de façon répétitive et sans que l’on y pense. Ils sont définis comme « froids » car ils ne suscitent aucune dimension affective. Ils n’ont rien à voir avec l’intimité. Ils ne sont pas privés, même s’ils hantent nos maisons. Ils peuvent être aussi sur le lieu de travail. « Il est fréquent de considérer le quotidien comme l’exact opposé de la vie publique. » Michel Maffesoli, La conquête du présent, Ed.  Desclée De Brouwer, 1998. Page 12.
Ces objets ont la même signification pour un grand nombre d’individus. Aujourd’hui leur omniprésence est aussi naturelle que le lever du jour. Seul leur disfonctionnement les rend visibles.    
J’apprécie la facture industrielle de ces objets (prises électriques, ampoule...). Elle a un rapport évident et direct à la modernité : industrialisation, répétition des tâches, temps fractionné par l’avènement du travail industriel. 
Leur forme a été déterminée par le processus de fabrication à grande échelle. Ces formes varient selon des effets de modes, mais nous les assimilons rapidement. En partie parce que nous répétons inlassablement les gestes pour les activer. Ces objets signifient le bien-être moderne. Ils ont permis la révolution du chez soi, une économie des gestes et de nouveaux usages du temps. L’arrivée de l’électricité, à Paris, en 1881 a transformé en profondeur l’idée et le besoin du confort. En 1927, seulement 14 % de la population est abonnée à un réseau électrique. De même, les appareils électroménagers, s’ils apparaissent indissociables de la modernité demeurent inaccessibles à la plupart des foyers français jusqu’à l’entre deux guerres.  Peu à peu, ils sont devenus, dans notre société, d’une telle évidence qu’ils sont devenus invisibles. Ils se sont faits assimiler par une sorte de « machine-quotidien ». Aujourd’hui, il serait étrange de vivre à Nantes, Paris, Montréal sans ces objets.
Selon Bruce Bégout, « le quotidien se recouvre par sa sur-présence quotidienne et personne ne se rend compte de l’existence de ce recouvrement ni s’en soucie » Bruce Bégout, La découverte du quotidien, Ed. Allia, 2005. Page 19.  et pour reprendre les mots de Maurice Blanchot, « le mode quotidien vit en permanence dans une « occultation pratique »»,  « il a ce trait essentiel : il ne se laisse pas saisir .» M. Blanchot, La parole quotidienne. Page 364, 357. La nouveauté est en permanence assimilée par un processus de familiarisation.

Le quotidien est invisible, il devient visible seulement avec du recul, un temps d’observation. « L’une des caractéristiques essentielles du monde quotidien est en effet qu’il se présente toujours sur le mode de l’évidence naïve, naturelle et normale ; il est ce qui se comprend de soi- même, de sorte que rien ne semble plus incongru que de lui demander de justifier cette évidence. » B. Bégout, La découverte du quotidien. Page 60.
« Le quotidien, c’est le « grand pléonasme » (Henri Lefebvre), le domaine de la tautologie qui éconduit tout doute et toute recherche. » B. Bégout, La Découverte du quotidien, Page 61.






1 : Vas et viens, 2011, faïence émaillée.
2 x h7,5x l 7,5cm
Le village, Bazouge-La-Pérouse
























2 : Au jour le jour, 2011, faïence émaillée.
huit éléments de 30cm de diamètre
Le village, Bazouge-La-Pérouse









































3  & 4: Hand Made, 2010, faïence émaillée.
dimensions variables
atelier Alain Lebras, Nantes


























5 : Mutiswitch, 2009, faïence émaillée.
Cedex, Montréal


















































Les peintres en moi par Claude Francheteau.




SAGE COMME.
Aimé Reverdy est sage dans sa vie comme dans ses peintures. La sagesse de la vie qui déborde parfois du cadre que l’on réserve aux expressions. Mais l’artiste que j’ai croisé ne semble pas faire de différence entre la vie et ses images. Il y met ce qu’il vit et il vit ce qu’il peint. Il se moque de lui quand il dit qu’il n’a pas «…appris à vivre ,alors pourquoi apprendre à peindre ? »
Un de ses paradoxes : il ne veut pas apparaître en photo. Curieux pour un homme d’images. Croiser ses peintures m’apprend à mieux savoir ce qui nous traverse, nous les humains, car il sait le voir et nous le montrer. À la manière d’un témoin politique, chaque individu est pour lui un symbole de toute l’humanité. Il semble s’attacher aux relations et aux émotions.
Ce qui se tisse entre nous. Et en nous.


l'épicier d'art Nantes






Les peintres en moi par Claude Francheteau.





C.F.D.
Chantal Ferea –Duceu a suivi les cours des Beaux-arts et ne les a jamais longtemps oubliés . Elle est folle, c’est elle qui le dit. Mais sa peinture est solaire, colorée et tendre. « gentiment folle » précise-t-elle. « Avant même d’avoir des enfants, je peignais le plaisir, les belles choses, l’apprentissage, le temps, les moments doux. M’épanouir comme individu n’a fait que gonfler ma capacité d’émerveillement. » Hédoniste, elle présente une imagerie sereine et curieuse, sans aucune mièvrerie bien pensante, seulement la paix qui habite ceux qui vivent le présent.
Attachée à l’histoire de l’art et aux grands maîtres, elle  peint la lumière, la chaleur, la palpitation des instants,des impressions. Elle s’amuse en fait, parce que je crois qu’elle est en joie. Et grand bien lui fasse.







peintures alimentaires 2004


 











Adeline Carrion-Reyna


Paludisme #1, Huile sur toile, 30 x 24 cm.

Dans les années 1990, le nombre de cas de paludisme au Pérou n’a fait que croître et les chercheurs pensent que la destruction de la forêt amazonienne en serait la cause. En 1997, près d’un tiers des habitants de la région amazonienne du Pérou ont souffert de cette infection parasitaire transmise par certains moustiques.

La première hypothèse de transmission était celle de la migration d’habitants infectés dans cette région. Mais une étude de 2006 a montré que les moustiques vecteurs du parasite appréciaient les zones déforestées. L’équipe du Dr Patz a collecté plus de 5 500 échantillons d’eau courante ou stagnante le long de routes nouvelles, tracées après la déforestation.

Les larves du moustique Anopheles darlingui sont en fait plus présentes dans les zones déforestées que dans les zones peu touchées et dans la forêt. Sans pour autant connaître les mécanismes écologiques du phénomène, les chercheurs concluent que la destruction de la forêt contribue à la progression du paludisme. Ainsi soigner la maladie passerait par une meilleure prise en compte de la gestion de l’environnement.

























































































Exposition des artistes de l'association Rhézome, avec comme invité le collectif Track Now




























Lise-Adèle Groussin-Rhézome

sans titre
omni

Didier Bourdenet-Track Now

isarithms


Pauline Repussard-Track Now

600 pics à brochette


Alexandre Domini-Track Now

division 1


Adeline Carrion Reyna-Rhézome

Kolontar 4 oct 2010
barrage du Glen Canyon, lac Powel (Arizona)


Camille Simony-Rhézome

En scène !


Charlotte Hardy-Rhézome

sans titre





art.track-now.fr
rhezome.eklablog.com